Je demande souvent à mes clients : «Qu’est-ce qui a le plus de valeur pour vous : la vérité ou le bonheur ?» Nous jugeons tous qui a raison et qui a tort «depuis notre propre clocher», et nous n’avons aucun mal à justifier nos sentiments. Nous voulons punir les autres pour le mal qu’ils nous ont fait, mais c’est nous, et non eux, qui repassons sans cesse le souvenir de ce mal dans notre esprit.

Comme il est insensé de se punir dans le présent parce que quelqu’un nous a fait du mal dans le passé !
En voulant nous libérer du passé, nous devons nous résoudre à pardonner, même si nous n’avons aucune idée de la manière de le faire. Le pardon est un rejet des expériences douloureuses, un adieu à celles-ci.

Ne pas pardonner détruit littéralement quelque chose en nous.

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Quels que soient les enseignements spirituels que vous professez, vous découvrirez presque certainement que le pardon est un acte d’une importance capitale, surtout lorsque vous êtes malade. En période de maladie, il suffit de regarder autour de soi et de voir à qui nous devons pardonner. En règle générale, le plus important est de pardonner à la personne qui, selon nous, ne mérite en aucun cas d’être pardonnée.

Si nous n’arrivons pas à pardonner à quelqu’un, cela nous détruit sans que cela n’affecte cette personne : c’est notre problème, pas le sien.
La douleur et la colère doivent aussi avoir un rapport avec le fait de se pardonner à soi-même, et pas seulement aux autres.

Énoncez dans votre affirmation votre volonté de pardonner : «Je suis déterminé à me libérer du passé. Je veux pardonner à tous ceux qui m’ont fait du tort, et je me pardonne à moi-même d’avoir fait du tort aux autres. Si vous pensez à quelqu’un qui vous a fait du tort de quelque manière que ce soit, bénissez-le avec amour et chassez ses pensées de votre esprit.

Je ne serais pas la personne que je suis maintenant si je n’avais pas pardonné aux personnes qui m’ont fait du mal. Je ne veux pas me punir aujourd’hui pour ce qu’ils m’ont fait autrefois. C’était très difficile. Mais maintenant je peux regarder en arrière et dire :

«Oh oui, ça l’était.»

Et ce faisant, je ne revis pas ces événements à nouveau. Cela ne signifie pas que j’ai oublié ce qu’ils ont fait.
Si quelque chose vous perturbe, rappelez-vous : personne ne peut vous enlever ce qui est inhérent à vous. Si cela vous appartient, cela vous reviendra en temps voulu. Si quelque chose ne vous revient pas, c’est que vous étiez destiné à le faire. Vous devez l’accepter et avancer dans votre vie.

Vous devez sortir du piège de votre juste colère et de votre apitoiement sur vous-même pour être libre. C’est ce qu’on dit dans les Alcooliques Anonymes. J’aime cette phrase : elle décrit la situation de manière figurative et précise. Lorsque vous êtes rempli d’apitoiement sur vous-même, vous êtes complètement désemparé et impuissant. Pour gagner en force, vous devez vous lever et prendre vos responsabilités.

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Choisissez un moment où vous n’avez aucune distraction. Fermez les yeux et imaginez un beau et puissant ruisseau d’eau. Imaginez maintenant que vous jetez dans ce courant tout ce qui vous a causé de la douleur et de la souffrance, ainsi que votre incapacité à pardonner. Observez comment tout cela commence à se dissoudre dans le courant, flottant loin de vous jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement.

Répétez cet exercice aussi souvent que vous le pouvez. L’heure est à la compassion et à la guérison. Plus profondément en vous, écoutez le pouvoir en vous qui connaît le chemin de la guérison. Vous n’avez aucune idée de la puissance que vous cachez en vous. Soyez prêt à plonger en vous couche par couche pour découvrir ces capacités. Elles ne peuvent pas seulement guérir une maladie, mais elles peuvent vraiment vous guérir à tous les niveaux imaginables et faire de vous une personne entière.

Une personne qui accepte chaque partie de vous-même, chaque moment du passé, et qui voit tout cela comme des fils entrelacés dans le tissu hétéroclite de la vie.

J’aime le livre du prophète Emmanuel. En voici un passage rempli d’un sens profond. On demande à Emmanuel : «Comment supporter l’adversité sans s’aigrir ?».

Emmanuel répond : «Il faut les voir comme des leçons, pas comme des châtiments. Ayez confiance en la vie, mes frères. Où qu’elle vous mène, ce voyage est nécessaire. Vous êtes venus dans ce monde pour expérimenter et comprendre où se trouve la vérité et où se trouve le mensonge. En apprenant cela, vous pouvez retourner à vos origines, à votre moi spirituel, remplis d’une nouvelle sagesse.

Si seulement nous pouvions réaliser que tous nos soi-disant problèmes ne sont que des opportunités pour nous de changer et de nous améliorer ! Et que la plupart d’entre eux sont la conséquence de notre attitude envers le monde, des impulsions que nous lui envoyons. Et tout ce que nous avons à faire, c’est de changer notre façon de penser, d’accepter de ne pas conserver de rancunes et d’apprendre à pardonner.